Ensuite, les cotisations sociales sont déductibles du revenu imposable, ce qui réduit leur coût.
De plus, la rémunération du gérant majoritaire bénéficie d'un abattement de 10 %, aussi bien pour le calcul de l'impôt sur le revenu que pour le calcul des cotisations sociales.
Enfin, il faut tenir compte du fait que les cotisations retraite ne sont pas un coût véritable mais une forme d'épargne forcée. A terme, elles seront remboursées sous la forme d'une pension.
Notons toutefois que jusqu'à 38 120 €, le revenu de la société peut bénéficier du taux réduit d'impôt sur les sociétés à 15 %. Donc dans la limite de ce montant, il est généralement plus avantageux de distribuer des dividendes.
En conclusion, sauf cas particulier, le bon calcul consiste à distribuer tous les bénéfices de la société sous la forme de rémunération du gérant majoritaire, à l'exception d'un bénéfice résiduel de 38 120 €.
Attention toutefois à respecter le principe fiscal de la rémunération normale : une rémunération excessive, très largement supérieure à la rémunération généralement versée pour les sociétés similaires (même activité et même taille), peut être considérée par les services fiscaux comme anormale, ce qui peut aboutir à un rappel fiscal très coûteux et à double effet (remise en cause de la déduction au niveau de la société, donc rappel d'impôt sur les sociétés, mais aussi requalification au niveau du gérant comme distribution déguisée, avec un rappel d'impôt sur le revenu).