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Opinions

Vous ne serez peut-être pas d'accord
jeudi, 12 juillet 2012 07:52

Mes convictions principales en matière fiscale

Je crois que la fiscalité doit servir en priorité à trouver de l'argent pour financer les dépenses publiques.

L'impôt doit être simple et compréhensible, quitte à être simpliste et un peu injuste.

L'impôt ne doit pas servir à orienter le comportement des particuliers ou des chefs d'entreprise.

Malheureusement en France, les politiciens ont une tendance naturelle à croire que toute politique publique implique des mesures fiscales.

S'il faut encourager un comportement, les politiciens créent une déduction, un crédit d'impôt ou une exonération.

S'il faut décourager un comportement, les politiciens créent un nouvel impôt.

Je crois que la lutte contre les inégalités est un objectif essentiel et légitime de l'action politique. La vie en société suppose un minimum d'égalité entre les citoyens. Cette égalité ne doit pas se limiter à l'égalité des droits. Il faut aussi assurer un minimum d'égalité en matière de revenus et de fortune. 

Mais je ne pense pas que l'impôt "robin des bois" soit une solution efficace pour lutter contre les inégalités. Il n'est pas si facile de prendre l'argent des riches et il est très difficile de le rendre aux pauvres. Bien sûr les riches doivent payer des impôts mais il est illusoire de croire que le fait de plus taxer les riches va permettre de réduire les inégalités.

La meilleure façon pour l'Etat d'agir contre les inégalités est de jouer son rôle efficacement, c'est-à-dire notamment d'offrir des services publics de qualité. En particulier, l'Etat doit fournir des services d'assistance sociale aux plus démunis et un service d'instruction efficace permettant aux enfants des mileux défavorisés d'accéder aux meilleurs emplois.

Par ailleurs, il faut préserver la liberté des citoyens et notamment le droit de propriété. Il faut éviter l'impôt confiscatoire qui porte atteinte à cette liberté fondamentale. La richesse n'est pas un crime. Les personnes riches doivent être libres d'utliser leur argent. La contrepartie de la liberté, c'est la responsablité et le respect des valeurs morales. Les riches doivent consacrer leur argent au bien commun mais cela doit rester leur libre choix.

En France les prélèvements sociaux et fiscaux sont très élevés. Ce ne serait pas un problème si l'Etat utilisait cette manne à bon escient. Tel n'est pas le cas. Une grande partie des fonds prélevés est gaspillée. Le niveau de fraude est excessif.

Il me paraît essentiel de réformer le système de cotisations sociales. Ce système est selon moi complètement obsolète. Il confond à dessein les notions d'assurance et de solidarité. Il sert de financement aux syndicats professionnels. Il est donc détourné de son rôle initial.

Il faut supprimer le régime général des allocations familiales et le remplacer par un régime d'assistance aux familles démunies.

Il faut libéraliser le régime de l'assurance maladie en développant le rôle des mutuelles et de l'assurance privée. Il faut cesser de confondre les cotisations maladie qui financent l'assistance maladie aux plus démunis (qui devraient relever de l'impôt) des cotisations maladie qui financent l'assistance aux cotisants (qui devraient relever d'un régime privé d'assurance).

Il faut supprimer l'assurance chomage obligatoire et la formation continue obligatoire. Il faut les remplacer par des régimes libres et optionnels, gérés par des organismes privés.

Le régime de retraite a été conçu à une époque où les ouvriers mouraient à la tâche. L 'idée était de leur permettre de mourir dans la dignité. La retraite durait quelques mois mais rarement plus de 10 ans

Il est malheureusement impossible de supprimer le régime actuel de retraite par répartition mais il faut en priorité éviter la fuite en avant du système. Les régimes de retraite doivent être équilibrés. Ce n'est pas à nos enfants de payer pour les déficits accumulés. Il faut donc notamment instituer des prélèvements sur les retraités au-delà d'une certaine durée de pension, par exemple 25 ans. Il faut encourager la retraite progressive. La cessation totale de travail est une absurdité sociale et économique pour la plupart des retraités.

La fiscalité doit être stable. Il faut interdire les évolutions brutales de la réglementation qui porte atteinte au droit légitime de chaque contribuable de croire que la fiscalité sera à peu près stable dans les prochaines années. Ce principe dit "de confiance légitime" est admis à l'étranger mais pas en France.