Quelle est la volonté de Dieu dans le cas d'un curé qui entend un violeur d'enfants en confession, en liberté et potentiellement récidiviste ?
Selon moi, la volonté de Dieu (qui me l'a dit d'ailleurs hier soir directement après le dîner), est que le confesseur doit dénoncer tout violeur d'enfants, qui refuse de se dénoncer lui-même et qui est susceptible de recommencer. Evidemment j'exclus de cette position le cas du violeur d'enfants qui se confesse sur son lit de mort ou qui est devenu sans danger pour quiconque.
Il ne faut pas présenter le secret de la confession comme un principe absolu.
Pour un (vrai) croyant, rien n'est absolu, à part Dieu lui-même.
Donc en définitive, Dieu n'est pas contre les lois de la République, en tout cas sur ce point.
En tant qu'avocat, je suis tenu au secret professionnel. Mais si, au détour d'une conservation d'un client, je découvre que j'ai affaire à un violeur d'enfants susceptible de recommencer, je le dénonce au Procureur (mais bien sûr, avant, j'appelle quand même le service déontologie du Barreau pour en discuter).