Le STDR n'est pas toujours très rapide et certains dossiers de régularisation sont en attente depuis au moins 4 ans.
Les contribuables concernés peuvent-ils considérer que les dettes fiscales sont prescrites et qu'ils ne risquent plus rien ?
Non.
Suite à la loi de finances pour 2018, l'impôt sur la fortune (IFI) remplace l'ISF.
Est-ce une bonne nouvelle pour les loueurs en meublé et les propriétaires de biens exploités en parahôtellerie ? Plutôt oui, mais avec des nuances.
Je propose mon analyse de ce régime mais attention, à ce stade, le texte reste peu clair et je ferai peut-être des correctifs. En tout état de cause, cette note est faite "à chaud" sur la base du seul texte légal, et sans avoir encore le moindre commentaire administratif.
J'organise deux journées de formation sur le thème de la location meublée et de la parahôtellerie le mardi 12 juin 2018 et le jeudi 14 juin 2018.
Ces deux journées visent à donner une formation générale sur le régime juridique, comptable et fiscal de l'activité de loueur en meublé au sens large. Cela inclut notamment la location meublée longue durée et le meublé touristique.
Le nombre de participants est limité à 8 par journée.
D'Ormesson et maintenant Johny. Nous finirons tous par mourir un jour.
La certitude de la mort doit nous interpeller sur le sens de notre vie.
Nous devons nous poser des questions fondamentales comme par exemple y-a-t-il une vie après la mort ?
Sur le plan fiscal, la réponse est oui. Enfin presque.
Quand on est mort, le fisc nous maintient encore en vie quelques temps, le temps de régler encore quelques impôts.
Et oui, même mort, nous devrons encore payer.
Enfin, pour être plus précis, ce sont nos héritiers qui devront s'en charger. Ils devront s'occuper de notre dernière déclaration de revenus et bien sûr il y aura la déclaration de succession.
La mort peut présenter un coût fiscal important, surtout si nous n'avons rien préparé.
L'idéal est de mourir pauvre.
Il faut avoir donné son patrimoine avant sa mort pour éviter à ses héritiers d'avoir à payer des droits de succession.
Il s'agit aussi selon moi d'un principe de bonne gestion patrimoniale.
Sur le plan patrimonial, il est en effet absurde de mourir riche.
Tant qu'on est encore en vie, il faut, selon ses choix personnels, soit tout dépenser pour en profiter, soit tout donner à ceux qu'on aime, ou les deux à la fois.
Il faut s'organiser pour transmettre son patrimoine bien avant son décès et ne conserver que le patrimoine de précaution suffisant pour faire face aux dépenses les plus importantes de fin de vie.
Je rencontre trop souvent des clients âgés qui persistent à vouloir rester riches jusqu'à leur dernier jour. Je leur dis : mais le jour de votre mort, à quoi servira tout cet argent ? A vous payer un cercueil en or ?
Je me rappelle d'un client. C'était un juif pratiquant. Il vient me voir pour organiser la transmission de son patrimoine à ses enfants.
Je lui conseille de faire une SCI avec des statuts adaptés à cette transmission. L'idée est de conserver le pouvoir de contrôle sur le patrimoine, tout en le donnant à ses enfants, par exemple en prévoyant qu'il restera gérant à vie de la SCI.
L'idée est de contrôler le patrimoine donné aux enfants pour éviter qu'ils se l'accaparent à votre détriment.
J'ai expliqué tout cela à mon client.
Il m'a répondu :
- Je ne veux pas de ces précautions juridiques.
- Je veux donner mon patrimoine à mes enfants. Si, un jour, dans ma vieillesse, je me retrouve dans le besoin, mes enfants m'aideront.
- Et si mes enfants me laissent tomber et me trahissent, les questions d'argent n'auront alors plus aucune importance. J'aurais raté ma vie.
Il avait raison.
Pour ma part, j'espère devenir très riche, puis tout donner pour mourir pauvre.
Enfin j'entrerai au Paradis et je demanderai à Dieu de me trouver un job de fiscaliste.
Je pense en effet que le vrai Paradis n'est pas un paradis fiscal. Il faut bien financer les dépenses courantes, même dans l'éternité.
Dans une décision du 20 novembre 2017 (n° 392740), le Conseil d'Etat a pour la première fois abordé le régime du nouvel article 261 D 4° b du CGI.
C'était le cas d'une personne qui exploitait un gîte de tourisme et la réalité des prestations invoquées par le contribuable étaient contestées par les services fiscaux. Il avait demandé le remboursement d'un crédit de TVA portant sur l'année 2008.
Le Conseil d'Etat annule la décision de la Cour administrative d'appel et juge l'affaire au fonds. Il reprend implicitement la position discutable des services fiscaux salon laquelle le nettoyage des locaux et le linge de maison ne doivent pas seulement être fournis au début et à la fin des séjours mais aussi en cours des séjours. Le critère de la concurrence avec le secteur hôtelier est selon moi peu sérieusement pris en compte car dans de nombreux meublés de tourisme, le nettoyage est seulement en fin de séjour et personne, à part l'administration et le Conseil d'Etat, n'oserait affirmer que ces meublés de tourisme ne font pas concurrence aux hôtels.
Le Conseil d'Etat relève aussi que les modes de preuve de l'existence des services parahôteliers est insuffisant, s'agissant d'attestations des clients et des copies des contrats.
De plus, le Conseil d'Etat valide la doctrine des services fiscaux sur la question de l'utilisation d'un sous-traitant pour la fourniture des services : c'est possible mais à condition que les services soient réalisés sous la responsabilité du loueur.
Selon moi cette position sur l'obligation de services faits sous la responsabilité du loueur est contestable car, en matière de TVA, le critère devrait être exclusivement celui de la concurrence avec le secteur hôtelier. Donc si un package global inclut des services parahôteliers, selon moi, l'activité devrait être assujettie à la TVA, même si la prestation est répartie entre plusieurs prestataires indépendants. Sinon ce serait un moyen discutable d'échapper à la TVA. Mais ce n'était pas tout à fait la question en litige et le Conseil d'Etat pourrait avoir un autre avis s'il était saisi sur ce point précis.
Enfin, dans cette décision, le Conseil d'Etat se prononce aussi en matière d'impôt sur le revenu et, sur la base des mêmes critères retenus en matière de TVA, il considère que l'activité du contribuable n'était pas celle de louage de services sous la forme d'une prestation hôtelière de nature commerciale, mais celle de location d'habitation meublés. Dans ces conditions, le contribuable se voit refuser le droit d'imputer les déficits des années 2006 à 2009 sur son revenu global, n'ayant pas la qualité de LMP. Cette assimiation des règles de TVA à celles de l'impôt sur le revenu correspond à la doctrine des services fisccaux mais elle est très contestable. Ces deux régimes sont très différents. Un meublé de tourisme peut selon moi avoir une activité commerciale sans fournir les services parahôteliers tels que prévus en matière de TVA.
Il y a encore de nombreux résidents fiscaux français qui ont des comptes étrangers non déclarés.
Or ces personnes risquent d'être "prises par la patrouille" dans les prochains mois du fait de la mise en œuvre de l'échange automatique de renseignements.
En principe, toutes les banques du monde doivent inscrire les résidents étrangers qui détiennent des comptes sur des fichiers spéciaux. Ces fichiers devraient être transmis aux autorités fiscales de chacun des pays concernés.
La communication de ces fichiers et leur traitement par les services fiscaux risquent de prendre du temps mais les banques vont progressivement contraindre leurs clients étrangers à régulariser leurs comptes.
C'est déjà le cas pour Israel. Cela devrait être le cas pour tous les pays européens au cours de l'année 2017, et cela devrait toucher les pays asiatiques à la fin de l'année 2018.
Donc en principe, le fisc français devrait bientôt connaître tous ceux qui sont résidents fiscaux français et qui détiennent des comptes à l'étranger non déclarés.
Ils sont nombreux. En effet de nombreuses personnes d'origine étrangère résident en France et ne savent même pas qu'elles sont tenues de déclarer leurs comptes étrangers.
De nombreuses personnes croient par exemple que si elles paient des impôts à l'étranger sur les revenus de ces comptes, elles ne sont pas tenues de les déclarer en France, ce qui est faux.
La question se pose de savoir comment seront traités les gens qui régularisent en 2018.
Les loueurs en meublé peuvent relever de deux régimes fiscaux, soit celui des loueurs en meublé non professionnels (LMNP), soit celui des loueurs en meublé professionnels (LMP).
Les LMNP sont ceux qui ne remplissent pas les conditions pour être LMP.
Le régime des LMP suppose en impôt sur le revenu de remplir trois conditions cumulatives : faire plus de 23 000 € de recettes, faire des recettes supérieures aux autres revenus professionnels, et être immatriculé au registre du commerce. En ISF, et en IFI, la condition des recettes supérieures aux autres revenus professionnels est remplacée par une condition plus restrictive : le revenu net de location doit être supérieur aux autres revenus professionnels.
Le régime du LMP est considéré comme un régime de faveur et il y a effectivement de nombreux cas où il est plus favorable que celui du LMNP. Mais en fait il y a aussi de nombreux cas où il vaut mieux être LMNP.
Or la condition d'inscription au RCS est absurde car l'activité de location meublée au sens fiscal est en principe une activité civile (même si selon moi dans certains cas c'est une activité commerciale).
En pratique, ce n'est pas gênant pour ceux qui veulent devenir LMP car l'administration fiscale admet qu'en cas de refus du greffe d'immatriculer un loueur en meublé, celui-ci peut faire valoir qu'il remplit la condition en produisant la lettre de refus du greffe.
Mais voilà qu'un contribuable a soulevé le point devant le Conseil d'Etat et a fait valoir que cette condition d'immatriculation au registre du commerce était inconstitutionnelle car elle était contraire au principe d'égalité devant l'impôt.
Attention ce mémo n'est pas à jour. Il est devenu en partie faux depuis la publication de la loi de finances. J'invite les lecteurs à lire la dernière note sur le sujet
La loi de finances pour 2018 prévoit le remplacement de l'ISF par l'IFI.
Le texte n’est pas encore voté donc mes commentaires sont fait sous la réserve du vote définitif et des commentaires administratifs qui viendront expliciter les règles.
Le nouvel impôt ne concerne que l'immobilier.
Dans certains cas, il sera possible d'y échapper grace à l'investissement dans la location meublée mais surtout dans la parahôtellerie.
Le régime des plus-values sur titres va encore changer totalement. C'est habituel, comme dans toutes les séries télés, les nouvelles saisons donnent toujours lieu à des bouleversements.
En fiscalité, les nouvelles saisons, c'est le changement de président.
L'ancien régime de M. Hollande était à peine stabilisé. Je commençais à peine à le comprendre et à l'expliquer à mes clients. Mais M. Macron est arrivé avec sa flat tax.
En principe, c'est plus simple avec l'application d'une flat tax à 30 %.
Mais, en fait non. C'est encore plus compliqué.
En principe la flat tax, c'est un cadeau aux riches.
Mais en fait non, pas nécessairement.
Le problème c'est que le nouveau régime mélange les restes de l'ancien régime avec le nouveau régime. Les deux régimes vont encore coexister pendant plusieurs années.
Macron booste les dividendes
Pour les patrons de PME qui détiennent leur entreprise sous la forme d'une société assujettie à l'impôt sur les sociétés, il y a une question récurrente importante qui se pose : sous quelle forme distribuer les profits de l'entreprise ?
La fiscalité aussi, c'est compliqué et dangereux. Pour gérer vos problèmes fiscaux, pour faire face aux contrôles, et pour réduire le coût fiscal sur vos opérations ou sur vos revenus, je peux vous aider.